Rien ne se perd – Cloé Medhi

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Sortie Poche : 15 février 2017

Chère Cloé Mehdi,

Je suis venu vous faire part de mon ressenti après la lecture de votre roman noir « Rien ne se perd ». Lors de notre rencontre au festival de Mauves en Noir, je n’avais lu qu’une partie de votre livre et déjà je l’avais trouvé très original.

Je peux vous dire qu’après avoir achevé votre roman, j’ai été conquis aussi bien par la forme que par le fond de cette histoire. Quelle bonne idée de nous faire découvrir ce monde de la cité des Verrières à travers les yeux d’un enfant de onze ans. Cela permet d’avoir un regard neuf et différent de celui des adultes.

De plus, je me suis tout de suite identifié à cet enfant balloté par la vie et cherchant des réponses aux évènements malheureux qui se produisent autour de lui. J’ai été en empathie totale avec ce garçon et j’ai compris les peurs et les doutes qui traversaient son esprit encore influençable.

Ce roman noir est sublime et touchant à la fois ! Mattia, onze ans, se retrouve confronté à des choses qui le dépassent. Le passé familial de ce gamin est déjà très lourd à porter.

Comme sa mère ne veut plus s’occuper de lui, le garçon est confié à un tuteur nommé Zé qui vit en couple avec Gabrielle dans cette cité des Verrières. Mattia a aussi une sœur Gina mais celle-ci préfère sa liberté et est souvent en voyage. Gina débarque sans prévenir dans l’appartement où vit Mattia et celui-ci est toujours heureux de la revoir.

Mattia est un gamin courageux qui fait face aux chocs de la vie et qui essaie de comprendre l’histoire de son quartier. Pourquoi 15 ans après les faits, on continue à taguer les murs de la cité des Verrières du visage de Saïd ?

Ce Saïd n’avait que quinze ans lorsqu’il est mort sous les coups d’un policier qui a été trop loin. Ce policier a plaidé l’accident involontaire à son procès face à la famille de Saïd. Ce même policier a été relaxé par la justice et simplement muté ailleurs pour se faire oublier.

Et l’on s’étonne que certains continuent à réclamer justice face à une police qui a toujours raison. Ceux-ci sont face à un mur et ils seront toujours victimes du système.

J’ai vu l’intrigue se jouer, la tension s’intensifier comme un monstre prêt à bondir sur sa proie. Le suspense était à son comble. Qu’allait-il se passer de plus ? Certains se sont déjà affranchi des limites et sont prêts à tout pour enterrer des secrets inavouables.

J’ai vu tout au long de cette histoire, Mattia s’étonner, se mettre en colère, questionner les adultes qui lui mentent pour le protéger, espionner derrière les portes pour découvrir un peu de la vérité que l’on lui cache…

Mattia cherche de réponses à ses angoisses. C’est très fort et cela vous arrache le cœur ! Vous souffrez face aux malheurs que ce gamin endure. Vous vous révoltez avec lui contre l’injustice de la société.

Ce garçon a besoin d’amour pour se construire et personne ne lui en donne ou si peu. Il espère toujours revoir sa mère.

Ce roman est noir mais délivre sa note d’espoir. L’amour est présent tout au long de cette intrigue et nous donne un peu de baume au cœur.

Chère Cloé Mehdi, avec « Rien ne se perd », vous n’avez pas attendu le nombre des années pour faire éclater votre génie littéraire. Vous possédez l’art de pointer les défaillances de notre système en y mettant de l’émotion, du suspense et du talent !

Pour moi votre roman noir est un vrai coup de cœur et une grosse claque ! Un concentré d’émotions pures ! Et surtout, continuez d’écrire pour vous et vos lecteurs !

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 4ème de couverture

Une petite ville semblable à tant d’autres… Et puis un jour, la bavure… Un contrôle d’identité qui dégénère… Il s’appelait Saïd. Il avait quinze ans. Et il est mort…

Moi, Mattia, onze ans, je ne l’ai pas connu, mais après, j’ai vu la haine, la tristesse et la folie ronger ma famille jusqu’à la dislocation…

Plus tard, alors que d’étranges individus qui ressemblent à des flics rôdent autour de moi, j’ai reconnu son visage tagué sur les murs du quartier. Des tags à la peinture rouge, accompagnés de mots réclamant justice !

C’est à ce moment-là que pour faire exploser le silence, les gens du quartier vont s’en mêler, les mères, les sœurs, les amis…

Alors moi, Mattia, onze ans, je ramasse les pièces du puzzle, j’essaie de comprendre et je vois que même mort, le passé n’est jamais vraiment enterré !

Et personne n’a dit que c’était juste…

BIOGRAPHIE

17951466_10212603471671884_1649878537401961332_nCloé Mehdi est née au printemps 1992. Elle commence à écrire au collège pour faire passer le temps plus vite.

S’en suit Monstres en cavale, son premier roman, qui reçoit le Prix de Beaune 2014.

Puis, avec Rien ne se perd, elle reçoit le Prix Étudiant du Polar 2016, le Prix Dora Suarez 2017 et le prestigieux Prix Mystère de la Critique 2017.

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4 réflexions sur “Rien ne se perd – Cloé Medhi

  1. stelphique 15 avril 2017 / 17 05 48 04484

    Très envie de découvrir cette lecture!!!Elle m’a l’air prenante!!!Bravo pour ce beau retour!!!;)

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  2. Claude 15 avril 2017 / 21 09 10 04104

    Très belle plume pour une jeune auteure pleine de promesse ! Son roman m’a scotché et bouleversé à la fois !

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