De bonnes raisons de mourir – Morgan Audic

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« De bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic est un thriller spécial. Déjà par le choix du lieu où il se déroule : Tchernobyl en Ukraine, lieu de l’explosion du 4ème réacteur de la centrale nucléaire en 1986 qui a tué par ses radiations de nombreuses personnes dont des ouvriers et des pompiers. D’ailleurs, 33 ans après, la zone autour de la centrale de Tchernobyl est toujours hautement radioactive sur plusieurs kilomètres carrés. En 1986, des villages ont été évacués et des habitants sont partis en laissant leurs biens sur place.

Cette « zone interdite » autour de la centrale est fermée par des barbelés et l’entrée est gardée par des militaires. Malgré ça, de nombreux trafics ont lieu aujourd’hui dans cette zone radioactive contrôlée en partie par des groupes mafieux. Ce thriller est spécial aussi par le fait qu’il nous informe que les pays européens ne sont pas forcément à l’abri des dérives du commerce clandestin ukrainien ou russe et que notre santé pourrait en pâtir.

L’histoire débute à Pripiat, un village proche de Tchernobyl. On retrouve un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment. Deux enquêteurs, un ukrainien et un russe, vont devoir résoudre ce meurtre. Ces deux hommes ont des motivations différentes et enquêtent en solo. Vous rencontrerez aussi une femme ornithologue qui a créé une ONG qui mesure l’impact des radiations sur la faune et la flore dans la zone interdite. Tous ces personnages ont un passé intéressant qui nous fait comprendre un peu mieux la vie actuelle en Ukraine et en Russie.

Le rythme de ce thriller est moyen. Ne vous attendez pas à tourner les pages à toute vitesse. Le climat qui s’installe permet de comprendre la réalité du terrain et la vie des protagonistes. On suit alternativement l’enquête du flic ukrainien et du russe. Des femmes sont présentes dans ce récit et apportent leur aide précieuse à l’enquête.

Le suspense monte crescendo au fur et à mesure des découvertes de chacun. L’hostilité des ukrainiens face aux russes envahisseurs est très bien expliquée. Vous croiserez aussi des groupuscules d’extrême droite peu sympathiques. Nos amis enquêteurs auront fort à faire pour que la vérité sur ce crime soit connue. D’ailleurs, d’autres meurtres vont être commis par un tueur qui signe ces crimes d’une hirondelle empaillée. Pourquoi ces meurtres dans une ville jusqu’à présent si tranquille ?

J’ai aimé ce thriller qui commence lentement et qui s’emballe dans les 100 dernières pages. J’ai appris beaucoup de choses dans ce livre. Notamment le fait que la santé des gens des villages alentours et de leurs enfants est extrêmement préoccupante malgré qu’ils soient situés dans des zones décrétées sans risques. Et nous sommes mis en danger par les politiques ukrainienne et russe qui continuent à faire fonctionner aujourd’hui de très anciennes centrales nucléaires faute de moyens pour en construire de nouvelles.

Merci à Morgan Audic de m’avoir ouvert les yeux sur une Ukraine peu connue et pourtant très proche de nous géographiquement. L’intrigue est très agréable et très bien menée. De nombreux rebondissements ponctuent cette fiction. J’ai été berné plusieurs fois dans cette enquête. Le dénouement final est excellent. Ce thriller est intelligent, divertissant et admirablement construit. A découvrir ! 

De bonnes raisons de mourir – Morgan Audic– Sortie 2 mai 2019 – Albin Michel– 496 pages

Le Signal – Maxime Chattam

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La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls. Un havre de paix. Du moins c’est ce qu’ils pensaient….

Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents…

Comment le shérif dépassé va-t-il gérer cette situation inédite? Ils ne le savent pas encore mais ça n’est que le début…

Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?

Ce que j’en pense…

Avec « Le Signal », Maxime Chattam nous livre cette fois-ci un roman fantastique et non un thriller. Il souhaitait se faire plaisir en allant vers ce genre qu’il affectionne. Les héros de ce livre sont de jeunes adolescents à la manière des séries TV comme « Strangers Things ». 

Je me suis plongé dans cette histoire avec beaucoup d’attentes comme tout bouquin de Chattam. Comment va-t-il faire pour me tenir en haleine pendant 700 pages ?

Je dois avouer que le début a été laborieux car il a fallut que je m’adapte aux personnages et à leurs dialogues de jeunes ados qui me m’intéressaient guère au départ. J’ai persévéré et j’ai passé les 200 pages. Le suspense s’installe progressivement avec des incidents ou des meurtres isolés. J’ai commencé à trouver les situations intéressantes arrivé aux 300 pages.

J’ai eu droit à des manifestations d’esprits ou de fantômes dans la maison des Spencer, la famille phare du roman. Le père se pose des questions et mène son enquête. A côté de ça, les enfants de la famille et leurs copains sont confrontés aux attaques d’un monstre. Et un inspecteur de police va enquêter sur des meurtres inhabituels dans cette bourgade de Mahingan Falls.

Le roman fantastique n’est pas mon genre de prédilection mais je dois dire que le style de Maxime Chattam est agréable à lire. L’auteur sait faire monter la tension au fil des pages. Pour moi, la meilleure partie se situe dans les 400 dernières pages, avec une montée de l’horreur sur les 100 dernières pages. Là, j’ai eu enfin peur pour nos héros et leur famille. Pour le dénouement, l’auteur envoie du lourd !

Je dois avouer que je me suis attaché aux personnages de cette histoire, que ce soit les ados, le père ou la mère de la famille Spencer. Au départ, seuls les ados sont confrontés à des choses surnaturelles, puis le doute s’installe aussi dans le monde des adultes.

Les personnalités et caractères de ces ados sont très différents et se complètent très bien. Ceux-ci se lancent des défis pour mériter leur place dans la bande. Leur courage va être mis à rude épreuve par la manifestation de ce « monstre ». J’ai été en totale empathie avec eux et j’ai aimé leurs réactions face à l’inconnu.

En conclusion, j’ai bien aimé ce roman fantastique, malgré les quelques longueurs inhérentes à un pavé de 700 pages. L’écrivain s’en tire plutôt bien avec un final très réussi. C’est à votre tour de vous faire votre opinion en découvrant « Le Signal » de Maxime Chattam.

Sortie : 24 octobre 2018

Éditeur : Albin Michel

Genre : Roman fantastique

La Boîte de Pandore – Bernard Werber

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Savez-vous qui vous êtes vraiment ?

Êtes-vous sûr de ne pas avoir vécu d’autres vies ?

René Toledano, professeur d’histoire, assiste à un spectacle d’hypnose au cours duquel il est choisi dans le public pour participer à une séance. Il se retrouve alors projeté dans ses vies précédentes et se demande s’il peut influer sur les événements.

Contrairement à son précédent opus « Depuis l’au-delà » où j’avais apprécié l’histoire, l’imagination mais moins son style, « La boîte de Pandore » de Bernard Werber est une réussite totale pour un roman d’imaginaire et d’aventure.

L’auteur nous a concocté un suspense et un récit surprenant qui nous happe dès la première page. Il s’est surpassé. Merci à lui.

Ce récit nous parle de nos « vies antérieures » de manière extrêmement plausible et nous fait remonter l’histoire grâce à notre héros. René Toledano va se retrouver dans un bourbier inextricable.

Heureusement, il va rencontrer une femme, Opale, une hypnotiseuse, qui va l’aider dans son périple. Il fera la connaissance aussi de Geb, un Atlante, qui va devenir son ami.

Ce roman d’aventure est un excellent divertissement et en plus, on apprend beaucoup de choses ! Notamment sur des vérités historiques qui ne le sont pas réellement. Des arrangements avec l’histoire à la gloire de héros que nous connaissons tous.

Alors ? Voulez-vous rencontrer les personnages qui habitaient votre corps et votre esprit avant vous il y a des décennies ? Voulez-vous apprendre à mieux vous connaître ? Vous allez voir que c’est possible…

Sortie : 26 septembre 2018

Éditeur : Albin Michel

Genre : roman d’imaginaire

L’été circulaire – Marion Brunet

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Le titre de ce livre m’a interloqué ainsi que sa couverture. Je ne connaissais pas Marion Brunet et j’ai vu qu’elle sera présente au Quai du Polar de Lyon cette année. Une raison de plus de se laisser tenter !

Ce que j’en pense…

« L’été circulaire » de Marion Brunet est un roman sombre. Très peu d’espoir ou de lumière dans cette histoire. Un roman d’une grande justesse pour saisir ce qui se joue à l’adolescence.

Je dois dire que ce roman noir m’a happé dès la première page. Si bien que j’ai continué à lire, pris au piège. Je n’ai pas été épargné par ce que j’ai vu et entendu, voyeur malgré moi, plongé dans l’intimité de cette famille du Lubéron.

Cette famille où le père, Manuel, fait preuve de trop de violence envers ses proches. Sa femme, Séverine, est une mère soumise qui laisse faire. Ceux-ci ont deux filles, Johanna et Céline, de quinze et seize ans. Dans la chaleur de l’été, ces adolescentes jouiront des plaisirs de la jeunesse avec insouciance. Très vite, les choses vont changées. Ces deux sœurs devront faire des choix pour leur avenir. Mais a-t-on vraiment le choix de son futur ? Peut-on briser les chaînes du déterminisme social ?

Plusieurs évènements importants vont pulvérisés la cellule familiale et avoir des répercutions bien au-delà. La vie dans un petit village est compliquée. Tout se sait très vite. Il faut faire face aux rumeurs, aux préjugés des autres. De plus, l’étranger est mal vu, que se soit le touriste parisien ou l’arabe. On vit replié sur soi. Les classes sociales ne se mélangent pas.

Manuel et Patrick sont potes. Ils sont maçons dans la même entreprise de bâtiment. Du coup, leurs femmes, Séverine et Valérie sont amies par la force des choses. Elles se jalousent un peu et se demandent souvent si leur vie aurait pu être meilleure si elles avaient rencontré d’autres hommes.

Cécile et Jo font leur vie, ont des amitiés ou amours masculines plus ou moins bien vues par leurs parents. Elles ont des personnalités et des visions de la vie différentes. Pourront-elles s’extraire du carcan familial pour être libres ?

Marion Brunet a l’art d’installer rapidement une histoire, un climat de tension, une situation qui dérape. Son style est direct, ses dialogues acérés. J’adore sa plume. Elle sait parler du couple, de la famille, du racisme, de la pauvreté. Son talent éclate dans ce roman. Je ne peux que vous conseillez chaudement ce livre. Une vraie pépite !

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Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux sœurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région.

Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon. Mais, le temps d’un été, Céline se retrouve au cœur d’un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d’un père impatient d’en découdre avec le premier venu, surtout s’il n’est pas « comme eux ».

L’été circulaire – éditions Albin Michel – Sortie : 31 janvier 2018

Biographie

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Née en 1976, Marion Brunet grandit dans le Vaucluse. Très rapidement accro aux bouquins, aux bandes dessinées et à diverses formes de littérature, elle se met à écrire. Une nouvelle, « Olga », paraît au Dessert, une revue littéraire, en 98.

Après des études de Lettres et quelques tentatives d’exil – Madagascar, Budapest –, Marion Brunet décide d’être éducatrice spécialisée et travaille actuellement en psychiatrie, dans un hôpital de jour pour adolescents.

Elle anime en parallèle des ateliers d’écriture au sein d’une compagnie théâtrale, pour les comédiens et divers groupes d’écoliers et de collégiens. Elle est couronnée de plus de 30 prix pour ses différents romans. « Frangine » (Sarbacane – collection X’prim – 2013) est son premier roman. Suivront « L’ogre au pull vert » et « La gueule du loup ».

Elle est également auteure de romans « young adults » (Dans le désordre, 2016) aux éditions Sarbacane. Elle vit à Marseille.

L’Appel du néant – Maxime Chattam

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Tueur en série…

Traque infernale.

Médecine légale.

Services secrets….

Terrorisme.

La victoire du Mal est-elle inéluctable ?

Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours.

C’est le troisième volet mettant en scène le personnage de Ludivine Vancker après la conjuration primitive et la patience du diable.

Ce que j’en pense…

Il y a deux parties dans ce livre.

La première partie nous présente un tueur en série en action et l’enquête qui va suivre. Cette partie est très prenante et addictive. Pour moi la plus réussie. J’ai aimé retrouver le style de l’auteur au meilleur de sa forme.

Le personnage de Ludivine Vancker est particulièrement bien travaillé. Sa personnalité est multiple, avec ses doutes sur une vie normale et équilibrée, son caractère bien trempé. C’est une profileuse hors pair. Elle va devoir faire face à de nombreuses épreuves durant cette intrigue. Va-t-elle tenir le choc ?

La seconde partie du livre est axée sur le terrorisme. C’est un sujet d’actualité et la France a eu sa part d’horreur et de désolation sur son sol ces dernières années. Je vous laisse découvrir seuls le déroulement de l’histoire.

Enfin, Maxime Chattam arrive à relier les deux parties et relance la machine. La traque continue avec diverses pistes explorées. Je dois dire que cette seconde partie m’a moins convaincu et était moins surprenante.

Par contre, le final est de toute beauté et l’auteur a su me surprendre encore. Bravo pour cette épilogue bluffante et inattendue !

Pour conclure, je dirais que j’ai aimé la plume de Maxime Chattam mais que son livre m’a laissé sur ma faim. Un avis mitigé, certes, mais un bon thriller quand même. A vous de vous faire votre avis !

L’appel du néant – éditions Albin Michel – Sortie : 8 novembre 2017

Biographie

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©Jean-François Robert

Maxime Chattam est né le 19 février 1976 à Herblay, dans le Val-d’Oise, à Paris.

Maxime Chattam et Maxime Williams sont des pseudonymes de Maxime Guy Sylvain Drouot, romancier français, spécialisé dans le roman policier.

Au cours de son enfance, il fait de fréquents séjours aux États-Unis: sa première destination en 1987 est Portland dans l’Oregon, ville qui lui inspirera son premier roman. Rêvant d’abord d’être comédien, il suit le Cours Simon, devient figurant dans un spectacle de Robert Hossein et joue dans plusieurs téléfilms.

Il fait plusieurs petits boulots pendant plus de deux ans et reprend ses études de Lettres modernes. Il écrit « Le cinquième règne » à cette époque puis fin 1999, devient vendeur de romans policiers à la FNAC. « Le Cinquième règne » est publié bien plus tard, en 2003, sous le pseudonyme de Maxime Williams.

Il suit une formation en criminologie pendant un an à l’Université de Saint-Denis. Durant cette année, il apprend les rudiments de la psychologie criminelle, de la police technique et scientifique et de la médecine légale.

Toujours libraire, il consacre ses week-ends à son projet de thriller. Il rédige « L’âme du mal » en 2001, qui est publié l’année suivante chez Michel Lafon. Signé du pseudonyme de « Chattam », en référence à une petite ville de Louisiane, le livre crée la surprise et conquiert rapidement un public. Ce roman devient le premier volet de la « Trilogie du mal, » suivi de « In Tenebris » (2003) et « Maléfices » (2004).

Marié à l’animatrice Faustine Bollaert depuis 2012, il est père d’une fille née en 2013 et d’un garçon né en 2015.

 

Le jour du chien – Patrick Bauwen

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Sortie : le 29 mars 2017

Je remercie les éditions Albin Michel de m’avoir permis de découvrir Patrick Bauwen par son dernier thriller « Le jour du Chien ». Ce fut une excellente lecture. Un thriller qui m’a happé pour ne plus me lâcher jusqu’au final. Quel génie ce Bauwen !

L’HISTOIRE

Paris. Après une journée exténuante, Christian Kovak, médecin urgentiste, rentre chez lui par le métro. Peu de gens dans son compartiment. Coupure d’électricité dans la rame qui s’arrête entre deux stations. Deux loubards s’approchent et menacent une jeune femme tout en la filmant avec leur téléphone portable. La scène est filmée en direct et visible en live sur internet. Kovak veut s’interposer mais un des caïds sort un flingue et fait feu sur lui. Kovak est blessé à l’épaule. Les deux loubards s’enfuient alors par les portes.

Après visionnage de la vidéo diffusée sur internet, Kovak n’en croie pas ses yeux ! Il aperçoit parmi les voyageurs une femme qui ressemble à Djeen, sa femme. Sauf que Djeen est décédée trois ans plus tôt, jetée sur les rails du métro.

Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le suspense…

MON AVIS

Patrick Bauwen nous offre un thriller hallucinant. Il installe un climat sombre où la tension est palpable. Beaucoup de choses inimaginables se passent sous terre, entre le métro et ses catacombes. Un tueur rode, cherchant une proie. Le monde souterrain est son domaine. Il est libre de faire ce qu’il veut. Et il ne va pas s’en priver.

L’angoisse est là, la peur suinte. J’ai redouté le pire pour Christian Kovak qui cherche des réponses. Le monde souterrain pourrait devenir son tombeau. Sous terre, Kovak va découvrir une vie parallèle, de nouvelles règles. De nouveaux personnages entreront en action pour son bien ou pour son malheur.

Le rythme de l’histoire est rapide grâce à des chapitres courts. L’écriture est fluide et addictive. Des rebondissements vous tiendront en haleine. Certains personnages m’ont touché par leur force ou leur innocence. J’ai eu peur pour leur vie.

Ne pensez pas que l’intrigue soit simple. Elle se complexifie lorsque vous penser la comprendre.  Telle une araignée qui étend sa toile, l’histoire se densifie et offre d’autres pistes à suivre. L’auteur sait nous manipuler à notre insu et nous offre un final bluffant.

Je vous recommande vivement ce thriller. Il est impossible à lâcher une fois commencé et dur à quitter une fois terminé car on en redemande ! Une lecture surprenante et captivante !

4ème de Couv’

Les ténèbres sont mon domaine. Le métro, ma cité des morts. La souffrance de mes victimes, mon plaisir. Je suis le Chien. Inquisiteur ou Guerrier Saint, comme vous voudrez. Dieu est avec moi. Djeen, je croyais l’avoir tuée. C’était il y a trois ans. Déchiquetée par les roues du métro. Et voilà qu’elle me menace… Je dois la retrouver avant que Kovak ne le fasse. Et ce jour-là signera l’apogée du mal. Sur les traces d’un tueur psychopathe, dans un Paris souterrain plus hallucinant que l’Enfer, le nouveau thriller de Patrick Bauwen, un des maîtres du genre depuis L’Oeil de Caine.

BIOGRAPHIE

bauwenPatrick Bauwen dirige un service d’urgence dans un hôpital de la région parisienne. Il partage sa vie entre ses deux passions : l’écriture et la médecine d’urgence.

L’Œil de Caine (2007, 40 000 exemplaires vendus en librairie), a obtenu le prix Polar des lecteurs du Livre de Poche et le Prix Carrefour du 1er roman, Monster (2009), le prix Maison de la Presse, et Seul à savoir (2010) a reçu le prix Littré.

Le saut de l’ange – Lisa Gardner

 

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Sortie : le 4 janvier 2017

Ce thriller psychologique « Le saut de l’ange » de Lisa Gardner m’a fait découvrir l’univers de cette auteure. C’est donc sans à priori que je me suis lancé dans la lecture de cette histoire.

Nuit noire et pluvieuse sur le New Hampshire. Au détour d’une route, une voiture fait une violente embardée. Au volant, Nicole ne se souvient de rien, sauf d’une chose : sa fille, qui était avec elle, a disparu. Si les recherches de la police confirment la présence d’une autre personne lors de l’accident, le mari de Nicole prétend que l’enfant n’a jamais existé. Qui croire ? Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?

Après lecture, je dois vous dire que ce thriller m’a bien plu car l’intrigue est bien plus complexe que je ne l’aurai pensé. Pendant la première partie du livre, j’ai dû m’accrocher un peu car il y a quelques répétitions dues aux pensées obsessionnelles de Nicky fixées sur sa fille disparue Vero. Mais plus j’ai avancé dans cette histoire, plus le plaisir de dénouer le vrai du faux m’a séduit.

En effet, le personnage de Nicky est complexe et m’a intrigué. Nicky a-t-elle raison pour sa fille Vero ou est-elle folle ?

Le mari Thomas est-il si attentionné que cela ou joue-t-il un jeu ? L’accident de voiture de Nicky est-il naturel ou l’Audi Q5 Premium, un bijou de technologie haut de gamme, a-t-elle été sabotée ?

Ces questions et beaucoup d’autres trottent dans la tête des enquêteurs chargés de cette affaire. Le sergent Wyatt Foster et son collègue Kévin vont essayer de démêler les fils de cette histoire. Ils vont interroger le mari pendant que sa femme récupère de ses blessures à l’hôpital. Tessa Leoni, ex-flic passée dans le privé, va aussi apporter son aide à Wyatt.

Mais Nicky souffre d’un syndrome post-commotionnel : elle a reçu trop de chocs sur la tête au cours des six derniers mois. Cela peut altérer son jugement. De plus, d’importants trous de mémoire effacent son histoire passée. Nicky a du mal à se rappeler pourquoi elle a pris sa voiture et les circonstances de l’accident.

Et c’est là que ça devient intéressant. Pourquoi ? Parce que Nicky commence à se rappeler des choses oubliées de son passé…

Et là, je m’arrête… Je vous laisse le plaisir de savourer cette enquête qui devient passionnante et folle à la fois. L’auteure, Lisa Gardner, a de l’imagination et sait nous mener vers de fausses pistes. Les personnages de Nicky et de Thomas ont tous deux des passés inconnus. Qui peut dire qui ils sont ? Vous le saurez en lisant cet excellent thriller de Lisa Gardner !

BIOGRAPHIE

Écrivain américain, Lisa Gardner a grandi à Hillsboro, dans l’Oregon. Auteur de plusieurs thrillers, elle a également écrit des romans sous le pseudonyme d’Alicia Scott. Elle vit actuellement dans le New Hampshire.gardner

Lisa Gardner, Grand Prix des lectrices de Elle Policier pour « La Maison d’à côté », s’impose comme la plume incontournable du thriller psychologique. Salué par la critique, « Le Saut de l’ange » est en tête sur la liste des best-sellers du New York Times. Il ne laissera aucun lecteur indemne.

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Selfies – Jussi Adler Olsen

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Sortie : 29 mars 2017

Jussi Adler Olsen nous offre son nouvel opus « Selfies ».  C’est la 7ème enquête du Département V. Quel plaisir de retrouver nos héros Carl Mørck, Assad et Rose face à la résolution de nouveaux « cold-case » qui reviennent dans l’actualité.

Ce livre peut être lu sans avoir pris connaissance des précédentes enquêtes du Département V car il n’y a pas de spoil, mais il est préférable d’avoir déjà lu une enquête avec les personnages récurrents de ce trio pour une meilleure empathie avec l’histoire.

Mais là je dois dire que l’auteur frappe très fort d’entrée de jeu ! Car en plus des enquêtes liées à des meurtres, un éclairage nouveau est fait sur le passé d’un personnage de l’équipe du Département V. Plus rien ne sera comme avant !

Je ne vous parlerai que du début de l’histoire sans dévoiler aucun élément essentiel. D’ailleurs, ne lisez pas le résumé de la quatrième de couverture si vous voulez être surpris par les évènements des 100 premières pages de ce livre.

En premier lieu, nous faisons connaissance avec l’environnement familial de Denise, une belle jeune fille de 27 ans, qui survie dans un appartement grâce à l’aide de sa mère et de sa grand-mère. Denise ne travaille pas et est suivie par une assistante sociale.

Puis nous avons affaire au meurtre d’une femme commis dans un parc de Copenhague. Carl Mørck et son équipe doivent réagir vite car une menace pèse sur le Département V : celui-ci est accusé de n’être plus assez rentable et sa fermeture est envisagée.

Enfin, Rose, plus que jamais indispensable au Département V, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé… Dès le second chapitre, nous suivons  Rose dans son quotidien et nous souffrons pour elle. Va-t-elle surmonter cette épreuve ?

Voilà, le décor est planté et je peux vous assurer que vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer en lisant les 600 pages de ce polar suédois. Pour moi, cela a été 600 pages de pur bonheur !

L’auteur suédois Jussi Adler Olsen a choisi des chapitres courts pour nous présenter les protagonistes de plusieurs  histoires. Son style est fluide et son écriture est remarquable.

Ce thriller nous distille son suspense à toutes les pages, sans oublier l’humour avec les blagues d’Assad sur les chameaux et le caractère bien trempé de Carl Mørck.

Le trio Carl, Assad et Rose du Département V nous fait passer un très bon moment entre  angoisse et suspense. Ce roman nous tient en haleine, avec des rebondissements, de nouveaux meurtres, avec une tension qui s’intensifie jusqu’au dénouement final. Un vrai coup de cœur pour moi. A lire sans hésitation !

Je tiens à remercier Babelio et les Editions Albin Michel de m’avoir permis de lire ce nouveau polar suédois en avant-première.

CITATION

« Pourquoi les dromadaires ont de grands pieds ? » demanda Assad.

« Je suppose que c’est pour ne pas s’enfoncer dans le sable » dit Carl.

« Ce n’est pas la bonne réponse, chef. Les dromadaires ont des grands pieds pour pouvoir danser le fandango sur les serpents à sonnettes si ces saloperies avaient la mauvaise idée de passer par là. »

BIOGRAPHIE

AVT_Jussi-Adler-Olsen_9149Jussi Adler Olsen, de son vrai nom Carl Valdemar Jussi Adler Olsen est un écrivain danois né à Copenhague.

Après avoir été le « bon » guitariste d’un groupe de musique pop, il s’essaie à la médecine puis aux sciences politiques, étudie le cinéma, mais aussi les mathématiques.

Depuis 2007, Jussi Adler Olsen s’est spécialisé dans les recueils de romans policiers. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec « Département V », série bestseller qui compte plusieurs tomes et qui a remporté de nombreux prix. « Miséricorde », le premier tome de la série, sorti en 2011 en France, est couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, de La Clé de Verre aux Golden Laurels des libraires.

La série est traduite ou en cours de traduction dans 40 pays. Les trois premiers tomes de « Département V » ont été adaptés au cinéma au Danemark : « Miséricorde » en 2013, « Profanation » en 2014, « Délivrance » en 2016.

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Promesse – Jussi Adler Olsen

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Bornholm, une île danoise de la mer baltique, fin des années 1990. Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans un arbre, son vélo broyé au bord de la route. Aucune trace du chauffard : affaire classée.

Sauf pour un inspecteur de la police locale qui finit dix-sept ans plus tard par demander l’aide de l’inspecteur Carl Mørck. Et lorsque l’équipe de Morck débarque sur l’île, le mystère sur cette mort s’épaissit et va demander bien des investigations…

Jussi Adler Olsen nous offre son nouvel opus. C’est la 6ème enquête du département V. Celle-ci démarre lentement mais une fois l’action lancée, on est aux anges !

Bon thriller, avec sa part de mystères, d’humour avec les blagues d’Assad sur les chameaux et de fausses pistes. Sans déflorer l’intrigue car on l’apprend très vite, nous allons plonger dans le milieu des sciences occultes et des sectes.

Le trio Carl, Assad et Rose du Département V nous fait passé un très bon moment de lecture. Roman qui nous tient en haleine, avec des rebondissements, avec une tension qui s’intensifie jusqu’au dénouement final. La fin du livre nous réserve d’autres révélations ainsi qu’un twist final !

Pour conclure, c’est un très bon thriller qui nous apprend beaucoup de choses grâce aux recherches menées par l’auteur sur l’histoire et la mythologie. Son style d’écriture est remarquable ! A lire sans hésitation !

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